SUJET : VENEZUELA Henri Pittier Morrocoy Llanos Andes

Miracle, Sergio qui chassait seul dans son coin comme il en a coutume nous appelle. Il a vu un de nos cousins ! Je suis excité comme un pou qui n'a jamais vu Marie-Rose (encore que, qui sait ? Surtout quand l'on sait que le pou en question, qu'il soit excité ou fier, renvoie au roi de nos basses-cours, le coq ou "pol" qui a donné pou comme sol sou, fol fou, col cou, etc. et fin de ce moment d'érudition brillante mais discrète, ce n'est pas pour rien que la modestie arrive en très bonne place dans mes nombreuses qualités). En effet, si vous avez suivi, vous vous rappelez que voir nos cousins est un de mes trois grands souhaits, avec le quetzal (ça, c'est fait), le faisan qui pue et le père de tous les cobayes. Oui, je sais, je sais, ça fait toujours quatre mais permettez-moi de vous dire que ce n'est pas digne de vous de vous livrer à des comptages mesquins, Et puis, quand on aime, on ne compte pas ! Même qu'il y a aussi l'ibijau dans mes trois souhaits, na !

Bruno le cherche à la lunette, le cousin, une autre occasion d’admirer la dextérité de Bruno, fruit de longues années de pratique ornitho de pointe : tout au long du voyage, il arrivera à pointer son engin droit sur le cœur de la cible en moins d’une minute ! Belle démonstration de rapidité, j’ai pas dit de précocité, hein, ça ne nous regarde pas... La Swarowski n’a rien à envier à notre Leica, c’est moi qui suis envieux. Elle nous permet d’admirer notre cousin. Oui, c’est bien lui qui nous offre un show, certes assez loin, mais quand on aime, on ne compte pas, ni les mètres, ni les décamètres !

Un paresseux, 15 heures de sommeil par jour (jour de 12 heures, sinon ça vaut pas ?), 4 km/h de vitesse de pointe, un aller-retour hygiénique au sol une fois par semaine, une température corporelle de 30 °C, la belle vie, tant qu’il n’y a pas de jaguar dans le coin.


Et même si, on a de quoi se défendre avec ses trois griffes aux pattes avant, aïe, aïe, aïe !

Nous retournons à notre mangeoire, nous nous sustentons de gaufrettes et d'un café dont au sujet duquel nous ne nous étendrons pas, le pauvre l'est déjà assez comme ça...

Nous observons les mêmes qui se succèdent, cédant parfois aux attraits d'une banane tentatrice...


Mais, de même que l'homme ne vit pas que de pain, la gent ailée a d'autres préoccupations, au rang desquelles la préservation de l'espèce n'est pas la dernière...

Ainsi s'y affairent ces gentils perroquets, conures à oreillons plus précisément, on ne rigole pas :

15- Conure à oreillons (Blood-eared Parakeet) Pyrrhura hoematotis

sous l'oeil attentif de certain



alors que d'autres préfèrent tourner le dos ou fermer les yeux

Nous montons par un étroit sentier voir les niňos, les « petits », des arbres ainsi nommés par antiphrase, gigantesques, culminant à 50 m et plus avec des troncs aux racines apparentes immenses. En redescendant, nous trouvons un groupe de grimpars en train de faire ripaille de fourmis ou de termites. Catherine s'accroupit pour les shooter sous la pluie au 70-200 f:4 L IS sur EOS 1 Ds MkII, ISO 800 f:4 au 1/60 et au 1/80ème de seconde.

16- Grimpar enfumé (Plain-brown Woodcreeper) Dendrocincla fuliginosa



17- Grimpar à dos olive (Olive-backed Woodcreeper) Xiphorynchus triangularis


Nous rentrons déjeuner à l’hôtel et partons vers Morrocoi où, après avoir zieuté des zoziaux (ibis rouges, hérons, aigrettes) sur le bord de la route, nous nous installons à la Posada Morrokue au bord de l’océan. Le patron est un basque français émigré. Les alizés soufflent comme de normale en cette saison, nous dînons donc, et fort bien, sous le vent sous le grand auvent qui sert de salle à manger. Un débriefing sur les piafous vus dans la journée et au dodo dans notre sympathique chambre sur la mer, car demain lever à 5 heures…

Je surkiffe, si vous me permettez l'expression

Merci Marine !

Merci à tous

Comme j'avais un doute sur les merles (photo 4) j'ai envoyé les vignettes à Bruno, qui par retour de mail me confirme que les photos représentent deux espèces distinctes.

D'où renumérotation de l'ensemble

Je dis ça surtout pour Matthieu qui aime bien les précisions (faut bien satisfaire notre lectorat !) sinon c'est vrai que merle ou merle, c'est toujours un merle (qui ressemble d'ailleurs à une grive :puzzled: )

Catherine

Salut Art

Toujours expatrié ?

Merci de ton passage.
Pour les Andes, séjour hélas écourté pour cause de, comme dit BL, carnavalitude inattendue mais nous avons quand même quelques bonnes images, je crois, des coqs de roche et des acrobaties de la famille merganette.

Amitiés

Catherine

Comme l'a dit Art, c'est de la photo assez facile, encore que les conditions de lumière ne sont pas apparemment celles qu'on trouve sous des latitudes analogues en Afrique.
Cela dit, même si ça permet de faire quelques bonnes images, ce n'est pas à Rancho Grande que j'ai pris le plus de plaisir dans l'observation et la photographie. Il m'a manqué du temps, et la possibilité de profiter des paysages pour m'imprégner de l'atmosphère de l'endroit, sentir en quelque sorte la forêt et la montagne...

Comme l'a dit Art, c'est de la photo assez facile, encore que les conditions de lumière ne sont pas apparemment celles qu'on trouve sous des latitudes analogues en Afrique.
Cela dit, même si ça permet de faire quelques bonnes images, ce n'est pas à Rancho Grande que j'ai pris le plus de plaisir dans l'observation et la photographie. Il m'a manqué du temps, et la possibilité de profiter des paysages pour m'imprégner de l'atmosphère de l'endroit, sentir en quelque sorte la forêt et la montagne...

Le ciel matinal est couvert, il y a du vent (toujours les alizés qui alizent), à 100 m de la route, au même endroit qu’hier après-midi la troupe d’ibis rouges mêlée d’aigrettes diverses, grandes, neigeuses, tricolores, de hérons cocoïs, bleus, etc. se donnerait fort complaisamment en spectacle si la lumière était meilleure.

Bord de route avec alizés alizant les palmiers


Cela ne nous empêche pas de mitrailler. Le jeu est d’attendre le passage du piéton ou motocycliste qui provoque l’envol massif de nos amis si rouges bien que non chavistes (du moins je le suppose, allez savoir en cette période de referendum, « Uh ! Ah ! Chavez Si va ! » n’est-il pas ?).

La lumière s’améliore, si la route était moins bruyante, si le danger d’être braqué par un hombre ombrageux n’était présent, je serais mieux que bien. Bon, le braquage, j’y crois pas trop, ça n’arrive qu’aux autres, s’pas ? Parano ne suis-je, ni presque. Mais quand même. Et les bruits de circulation, eux, sont bien réels d’autant que le vénézuélien motorisé a le pied lourd sur la pédale et n’hésite pas à jouer de l’avertisseur pour prévenir les foules circumvoisines de sa présence, même très temporaire…

Nous suivons les parades, discussions animées (politiques ?), disputes de nos rouges amis.

18- Ibis rouge (Scarlet ibis) Eudocimus ruber